Je suis né en 1942 à Ait Saada où j’ai vécu jusqu’à l’âge de 16 ans sans avoir connu d’autres horizons, hormis les collines et la montagne entourant mon village de Kabylie. Privé d’école à cause de la guerre de 1954, je n’étais qu’un petit berger au milieu d’une nature hostile qui ne m’a pas cajolé. Les petits emplois que j’ai exercés çà et là, m’ont permis d’acquérir les rudiments du français. Cet apprentissage a éveillé en moi une soif d’apprendre et ce n’est qu’à l’âge de 67 ans que j’ai écrit mon premier roman.
Comment deux personnes qui ne se sont jamais rencontrées, ont-elles réussi à tisser des liens qui vont au-delà d’une simple amitié ? Comment deux étrangers ont-ils fait pour surpasser leurs différences et devenir deux compagnons inséparables ? Comment peut-on se sentir unis par des sentiments qui transcendent les idées reçues ? C’est autant de questions que, moi-même et Salaber, nous nous posons...
Peu de temps avant sa mort, un pauvre paysan, travailleur journalier chez des gens, décida de laisser un legs d’un genre particulier à ses enfants. Il avait préparé trois boîtes, et dans chacune des...
La création poétique est d’abord une violence faite au langage. Son premier acte est de déraciner les mots. Le poète les soustrait à leurs connexions et à leurs emplois habituels. Dixit Octavio...