Lorsque j'ai ouvert la porte et que je l'ai vue, j'ai ri au nez de Dieu.
Je ne sais pas ce qu'elle a pu penser.
A ce moment–là, je devais ressembler à un démon avec mon épais pull noir, ma barbe, mes cheveux bruns trop longs, hirsutes et ma bouteille de vodka à la main, riant à gorge déployée.
Pauvre petite chose grelottante au milieu des épais flocons de neige, dans une affreuse doudoune bleu pâle !
Elle me fixait de ses yeux gris, ses cheveux trempés collés à sa tête.
– Entre, misérable créature !
Elle a hésité, s'est mordu la lèvre inférieure et est entrée.
J'ai claqué la porte, j'étais ivre.
Elle s'est plantée devant la cheminée qui crépitait, et a commencé à dégouliner.
Moi, je m'étais rassis dans mon vieux fauteuil, et je continuais à téter ma bouteille de vodka en parlant à Dieu :
– Qu'est–ce que Tu crois ? Que je vais la prendre pour une intervention divine ? Et quand bien même ? Il en faudrait plus pour que je Te pardonne.
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