Je finis cette « collection » de TRAUMA en essayant de poursuivre ma réflexion ou ma sensation humaniste ébauchée dans « Job et moi ». Le traumatisme d'avoir perdu ma meilleure amie dont j'étais si proche depuis près de dix ans, et ce à cause d'une foutue dépression, courte et intense, est je pense ineffaçable surtout quand cette amie est qui plus est une collègue d'une profession qui compte une centaine d'individus en France et que, comme dans le livre de Job, « ses yeux seront sur moi et j'aurai disparu ». J'ai pensé que j'allais mourir de tristesse et je le pense encore parfois. Heureusement, les beaux jours arrivent et avec eux l'espoir que j'arriverai à surmonter cette perte immense et surtout la totale incompréhension face au rejet et à ce que j'estime être un terrible quiproquo.
Je ne pense pas comme beaucoup qu'il faille combattre les maladies qui nous éprouvent durant nos vies. Je pense plutôt qu'il faut les vivre autant que possible, si c'est possible, comme une expérience d'humanité, voire d'humanisme, j'entends par là non qui mette l'homme au centre de l'univers mais qui le place au cœur d'un espace d'Amour d'où il ne serait jamais exclu. Ma maladie a approfondi mon regard humaniste sans que je puisse expliquer de manière raisonnable ce qu'elle m'a appris et qui continue de me faire perdre pied car cela brouille tellement nos catégories manichéennes du bien et du mal...
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