On sait que l'art de discourir comporte trois éléments dont la place et l'importance varient selon la nature ou le genre auquel appartient le discours. Ces éléments sont : la logique, l'imaginatif, et l'affectif. Ce qui nous intéresse ici, c'est surtout le dernier élément, la charge affective qui l'emporte sur les deux autres dans le genre de do'â'. Pour mieux comprendre le pourquoi de cette prédominance de l'aspect affectif dans le do'â', on peut se référer au discours en général, lequel, s'adressant à un public, et cherchant à le sensibiliser pour faire passer le message à communiquer, requiert un ton pathétique ou une charge affective susceptible d'émouvoir et de toucher l'auditoire. En revanche cette préoccupation d'affectivité n'est pas nécessaire dans les genres lettre, dissertation ou article etc. où le ton affectif s'estompe pour laisser place au raisonnement et à la logique. Mais, le do'â' n'est pas un discours, et ne s'adresse pas à un public à conquérir, dira-t-on. Quelle y est donc la nécessité de cette affectivité ?
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