Il tombe. On tombe. On roule et je me prend ses pieds dans la figure, dans la gorge. Je me fais râper le visage par des orties, des cailloux et autres choses qui jonchent le sol. J’essaye de m’arrêter en plantant mes ongles dans le sol, mais impossible. Je me prend en plein ventre un arbre qui m’arrête. Je reprend mon souffle en état de choc. J’ai les jambes et les bras ballants, attirés vers la suite de la descente, par la gravité. J’entoure l’arbre comme un chiffon. J’ai trop mal pour bouger. Le coup dans l’estomac me donne la nausée. Je regarde vers le bas. La suite de la descente est raide. Presque comme un mur. Tellement que tous les arbres en sont penchés. Cela me donne encore plus la nausée. Je vois le garçon un peu plus bas, arrêté par un rocher. Il saigne toujours du nez. Mais il ne bouge plus. J’essaye de me relever tant bien que mal - plus de mal que de bien - mais le sol est trop penché. Je me retiens de vomir. Je n’ai pas envie de me refaire une descente comme celle-ci. En temps normal je serais descendu voir si il était mort ou vivant. Mais nous ne sommes pas dans une situation normal.
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